La nouvelle charte de Leipzig, entre local et global : donner du sens aux politiques spatiales européennes
Résumé
Dans l'élaboration des politiques spatiales européennes, l'Allemagne est une force motrice. Nous pouvons dire que, tandis que les Français ont souvent apporté un état d'esprit, une doxa, les Allemands ont réussi le passage au concret en proposant une méthode d'action et une gouvernance. Ce rôle est très visible dans les travaux du Conseil informel des ministres en charge de l'aménagement du territoire et du développement urbain de l'Union européenne. Dans des discussions souvent difficiles, les Allemands ont su faire aboutir, en 1999, l'élaboration du Schéma de Développement du territoire Européen (SDEC) puis, en 2007, la charte de Leipzig et l'Agenda Territorial de l'Union européenne (Faludi & Waterhout 2002, Geppert 2015). Aujourd'hui, à l'occasion de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne, ils proposent au Conseil informel une actualisation de l'Agenda territorial de l'Union européenne et une nouvelle charte de Leipzig, sous-titrée ''Le pouvoir transformateur des villes pour le bien commun''.
Le présent article examine ce projet de charte sous trois aspects : son ambition globale, ses implications pour le rôle des villes dans la mise en œuvre des objectifs politiques européens et sa réponse à la diversité territoriale des villes européennes.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)